C’est quoi la cataracte ?
La cataracte est une affection oculaire caractérisée par l’opacification progressive du cristallin, la lentille naturelle située à l’intérieur de l’œil, derrière l’iris et la pupille.

Quels sont les symptômes ?
- Vision floue ou trouble : La vision devient progressivement floue ou trouble, et les objets peuvent apparaître moins nets.
- Sensibilité à la lumière : Les personnes atteintes de cataracte peuvent devenir plus sensibles à la lumière, en particulier à la lumière vive du soleil ou des lampes.
- Éblouissements : Les éblouissements, en particulier la nuit, peuvent être plus prononcés. Les phares des voitures ou d’autres sources lumineuses peuvent sembler plus éblouissants.
- Diminution de l’intensité des couleurs : Les couleurs peuvent sembler moins vives ou avoir une teinte jaunâtre.
- Problèmes de vision nocturne : La vision nocturne peut être altérée, avec une perception réduite dans des conditions de faible luminosité.
- Double vision dans un œil : La cataracte peut parfois provoquer une vision double dans un œil.
- Nécessité fréquente de changer la prescription des lunettes : Les changements fréquents de la prescription des lunettes sans amélioration notable de la vision peuvent être un signe de cataracte.
- Halos autour des lumières : Des halos lumineux peuvent apparaître autour des sources de lumière, en particulier la nuit.
Quel traitement ?
Le traitement est chirurgical. Le principe est d’aspirer le contenu opaque du cristallin et à mettre en place une lentille intraoculaire.

Comment se déroule l’opération ?
- Lentilles intraoculaires monofocales Elles corrigent la vision de loin mais le patient devra porter des verres pour voir de près.
- Lentilles intraoculaires multifocales Elles permettent une correction pour différentes distances : vision de près, intermédiaire, de loin.
Après l’intervention ?
Dans la très grande majorité des cas (95%), l’œil opéré de cataracte est indolore.
La vision s’améliore très rapidement et une correction adaptée par lunettes peut être prescrite au bout de quelques semaines.
Les soins locaux sont réduits à l’instillation de gouttes, à l’application d’une pommade et au port d’une protection oculaire selon des modalités et durant une période qui vous seront précisées par votre chirurgien.
L’activité professionnelle, l’utilisation de machines ou d’instruments dangereux, la conduite automobile sont déconseillées pendant une période limitée qui sera définie par votre ophtalmologiste.
Dans plus de 30 % des cas, il se produit, au cours des années qui suivent l’intervention, une opacification de la capsule: c’est la “cataracte secondaire” responsable d’une nouvelle baisse de vision. Le traitement consiste à réaliser une ouverture de la capsule par laser ou par chirurgie.
Une sécheresse oculaire plus ou moins durable peut survenir, se traduisant par une gêne oculaire à type de sensation de corps étranger, picotements, brûlure, larmoiement réflexe paradoxal.
La perception de mouches volantes est aussi possible.
Quelles sont les complications possibles ?
Bien qu’elle soit parfaitement standardisée et suivie d’excellents résultats, l’opération de la cataracte n’échappe pas à la règle générale selon laquelle il n’existe pas de chirurgie sans risque. Il n’est donc pas possible à votre ophtalmologiste de garantir formellement le succès de l’intervention.
Les complications sévères de l’opération de la cataracte sont très rares. Elles peuvent nécessiter une réintervention et aboutir, dans les cas les plus extrêmes, à la perte de toute vision de l’oeil opéré, voire à la perte de l’oeil lui-même.
Il s’agit des infections (moins de 1 cas sur 1000), du décollement de la rétine, du trouble de la cornée, de déformation pupillaire, de l’extraction incomplète de la cataracte, du déplacement du cristallin artificiel, d’un œdème rétinien maculaire. Enfin l’hémorragie est une complication grave rarissime.
D’autres complications sont moins sévères, comme la cicatrice insuffisamment étanche, une chute partielle de la paupière supérieure, un hématome du blanc de l’œil ou de la paupière, une sensibilité accrue à la lumière, une inflammation de l’œil, l’augmentation de la pression intraoculaire, la déformation de la cornée (astigmatisme), une vision dédoublée.
L’erreur de calcul de la puissance du cristallin artificiel est rare, compte tenu de la précision des systèmes de mesures utilisés systématiquement avant l’intervention. Elle peut éventuellement nécessiter une réintervention.